ARMAN
1928 (Nice) - 2005 (New York)
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Biographie
Dès l’enfance, Arman se familiarise avec les objets dans la boutique d’antiquités de son père. Elève brillant, il commence à peindre à 10 ans à l’Ecole des Arts Décoratifs de Nice en 1946. A 19 ans, il rencontre Yves Klein et Claude Pascal qui deviendront ses plus proches amis. C’est le début d’une jeunesse exaltée, son intérêt pour les philosophies et les arts d’Extrême-Orient le conduit à l’Ecole du Louvre en 1949.
Ne souhaitant pas poursuivre, selon le désir de son père, une carrière de commissaire priseur, il revient à Nice et part pour Madrid où il enseigne à la Bushido Kwai Judo School. De retour à Nice en 1951, son attrait pour la peinture se précise, sous l’influence de Serge Poliakoff et de Nicolas de Staël.
1953 est l’année de son mariage avec Eliane Radlgue qui durera près de vingt ans. Trois enfants naîtront, puis deux autres de son remariage en 1971 avec Corice Canton.
Influencé par les œuvres de Kurt Schwitters et de Jackson Pollock, il s’essaie à la pratique du tampon et expose les premiers ‘ cachets ‘ (traces d’objets encrés ou peints) à Paris en 1956.
Arman commence à accumuler des objets à partir de 1959. Il réalise la série des ‘Poubelles’ : il expose des ordures ménagères, des détritus trouvés dans la rue et des déchets. Ses accumulations d’objets suivent une logique quantitative qui efface leur singularité et renvoient une image de profusion, en même temps qu’elles soulignent le caractère périssable des produits de la société de consommation.
En 1960, il est l’un des membres fondateurs d’un collectif d’artistes : les Nouveaux Réalistes, sous la houlette de Pierre Restany. Arman s’engage pleinement dans la mouvance intellectuelle et artistique des années soixante ; il fréquente les artistes new-yorkais avec Marcel Duchamp. Il commence à utiliser de nouveaux matériaux tels que le polyester et le plexiglas.
C’est en 1961 qu’il entame la série des ‘Colères’ : destruction d’objets (les Coupes de violon, de piano, de contrebasse, etc.) savamment recollés sur piédestal ou sur supports muraux. Dans les ‘Combustions’ (1963), ces mêmes objets sont brûlés. Ses sculptures de bronze participent d’un geste semblable : l’artiste se saisit des icônes de l’art occidental (Vénus de Milo, Hercule Farnèse) qu’il tronçonne pour ensuite les ressouder dans un désordre fouillé.
Des 1967, Arman se lance dans des collaborations avec l’industrie (Art et Industrie). Tandis que l’on assiste, au début des années 70, à une reconnaissance croissante de son œuvre en France et à l’étranger, il prend la nationalité américaine.
Dans les années 1980 et 1990, Arman décline et multiplie les procédures d’exécution de ses œuvres (combustion, bronze, etc.). Les réalisations monumentales s’imposent partout dans le monde. A la fin des années 1990, l’œuvre se radicalise en une succession de gestes reliés à l’objet, mais il renouvelle également son intérêt pour la peinture.
Arman s’est intéressé au statut de l’objet et au rapport que les sociétés modernes entretiennent avec celui-ci, entre sacralisation et consommation.