portrait, hans hartung, Hans Hartung, art moderne, modern art, abstrait, abstraction lyrique, abstract, peinture, painting

Biographie

Hans Hartung est né en 1904 à Leipzig. Il fréquente jusqu’en 1924 le lycée de Dresde, se passionnant pour Rembrandt, Goya, Frans Hals, Le Greco, puis les expressionnistes allemands, Kokoschka et Nolde.
Dès 1922, il atteint l’abstraction dans une série d’aquarelles et, les années suivantes, de fusains et de sanguines. En 1924 et 1925, Hartung poursuit des études de philosophie et d’histoire de l’art à Leipzig. Il assiste à une conférence de Kandinsky et à l’occasion de l’Exposition Internationale, et découvre le parcours de la peinture française de l’impressionnisme au cubisme.

Il vit à Paris jusqu’en 1931, et rencontre Anna-Eva Bergman, jeune peintre norvégienne qu’il épouse en septembre 1929. Après la mort de son père et face à la montée du nazisme, Hartung quitte l’Allemagne, confiant au passage à Paris quelques toiles à la Galerie Jeanne Bucher. Sans argent, il regagne Paris en 1934, puis rentre en Allemagne, à Berlin. N’acceptant pas le régime nazi, il revient s’installer définitivement à Paris, où il se lie avec Jean Hélion et Henri Goetz, rencontre Kandinsky, Mondrian, Mirò et Calder.
Face à de grandes difficultés matérielles, la maladie de sa femme, leur divorce, le retrait de son passeport par l’ambassade d’Allemagne, Hartung bénéficie de l’hospitalité de Goetz et travaille dans l’atelier du sculpteur Julio González. En 1939, il s’inscrit sur la liste des volontaires contre l’hitlérisme en cas de guerre et épouse Roberta González, la fille du sculpteur. Mobilisé en décembre, il est envoyé en Indochine puis en Afrique du Nord. Démobilisé, il se réfugie avec la famille González dans le Lot. Après la mort de Julio González en 1942 et l’occupation de l’ensemble de la France, Hartung passe en 1943 en Espagne.
Incarcéré, il est ensuite placé dans un camp de concentration durant sept mois. Grièvement blessé pendant l’attaque de Belfort en novembre 1944, il est amputé de la jambe droite.

De retour à Paris en 1945, où il est aidé par Calder, il est naturalisé français en 1946, décoré de la Croix de Guerre 1939-1945, de la Médaille Militaire et de la Légion d’Honneur. Dans les années suivantes, Hartung participe à plusieurs expositions et se fait remarquer par les critiques. A partir de 1949, il réalise plusieurs expositions personnelles et fait la connaissance de Schneider, Soulages, Mathieu, Baumeister et Rothko.

Il est alors reconnu comme l’un des chefs de file de l’Art Informel. En 1953, Hans Hartung s’installe à nouveau avec Anna-Eva Bergman, revenue de Norvège, et divorce d’avec Roberta Gonzalez. Multipliant les expositions de ses peintures, gravures et lithographies, il reçoit en 1960 le Grand Prix International de Peinture de la Biennale de Venise.

En 1968, Hartung fait construire près d’Antibes une maison dont il conçoit les plans et où il séjourne en permanence à partir de 1972. Hartung est élu en 1977 à l’Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France. Hans Hartung et Anna-Eva Bergman font partie des peintres réunis pour l’exposition L’envolée lyrique, Paris 1945-1956 présentée au Musée du Luxembourg (Sénat), en avril-août 2006.

Il meurt en 1989 dans sa maison-atelier d’Antibes, qui est aujourd’hui devenue la Fondation Hartung-Bergman.