Pierre-Auguste Renoir

1841 (Limoges) - 1919 (Cagnes-sur-mer)

Portrait de Pierre-Auguste Renoir

Biographie

Pierre-Auguste Renoir est né à Limoges en 1841. Sa famille s’installe à Paris en 1844. En 1862, il entre aux Beaux-Arts dans l’atelier de Charles Gleyre où il rencontre Claude Monet, Frédéric Bazille et Alfred Sisley. Ses premiers tableaux de nature classique, romantique et réaliste sont souvent sous-estimés. Il peint énormément de paysages et de corps humains, principalement des corps féminins (surtout celui de Lise Tréhot, alors sa maîtresse). Cette jeune femme est vitale à l’art de Renoir car, lorsque leur relation se termine, les œuvres du peintre changent et devient plus tempéré dans ses émotions. La carrière de Renoir débute réellement en 1867 lors de l’exposition de la ‘Lise à l’ombrelle’.

De 1870 à 1883, Renoir entre dans la période impressionniste. Il peint beaucoup de paysages mais ses œuvres les plus caractérisées traitent de la vie sociale urbaine. Quel que soit le sujet, sa principale préoccupation est la jeunesse et la vitalité. Sa plus grande œuvre de cette décennie est le ‘Déjeuner des canotiers’.

De 1883 à 1890, Renoir entre dans la période ingresque. Après un voyage en Italie, il doute de son art et veut modifier son coupde pinceau. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus chaudes. Lorsqu’il devient père pour la première fois d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles traitant de la maternité. Par la suite, il réalise la plus grande œuvre de cette période, les ‘Grandes baigneuses’.

De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style. Ce n’est plus du pur impressionnisme ni du style de la période ingresque, mais un mélange des deux. En 1894, Renoir est de nouveau père d’un petit Jean (qui deviendra cinéaste) et reprend ses œuvres sur la maternité. La nurse de ses enfants, Gabrielle Renard, deviendra l’un de ses grands modèles.

De 1900 à 1919, Renoir entre dans une quatrième période appelée période cagnoise. À cette époque il souffre de graves crises de rhumatismes. La naissance de son fils Claude en 1901 donne un éclat particulier à sa peinture. À maintes reprises, il le peindra en compagnie de sa nourrice. Elle deviendra très vite un nouveau modèle pour le peintre. Après la mort de son épouse Aline en 1915, Renoir, cloué dans son fauteuil roulant, continue à peindre pour oublier son chagrin. Il s’adonne à la sculpture grâce à la collaboration de Richard Guino, un jeune artiste d’origine catalane que lui présentent Aristide Maillol et Ambroise Vollard.

Impulsif, nerveux et bavard, Renoir put être contesté, mais il fut toujours loyal envers sa famille et ses amis. De tous les impressionnistes, c’est lui qui a peint avec le plus d’inconstance les évènements et les plaisirs des gens « ordinaires ». Il est le seul à avoir fait des peintures grandeur nature négligeant parfois les valeurs impressionnistes. Ces lignes de recherche très diverses rendent Renoir et ses œuvres difficilement saisissables.

Il s’est éteint en 1919 à Cagnes-sur-mer.

Raymond Abner

1919 (Le Caire) - 1999 (Paris)

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Biographie

Raymond Abner est né au Caire en 1919. Très vite, il a le goût du dessin et de la peinture, mais son père souhaite qu’il ait une éducation solide et un vrai métier. Pour ce faire, il l’envoie à Mulhouse où il suit des études d’ingénieur entre 1937 et 1939. A vingt ans, Abner se sent libre de se consacrer à l’art et étudie à l’Ecole des Beaux-Arts du Caire de 1941 à 1943. Il commence à exposer ses œuvres figuratives et le musée d’art moderne de la ville lui achète une toile.

Abner arrive à Londres en 1945, où il suit des cours à la St Martin’s school jusqu’en 1947. Encouragé par Daniel Wildenstein, dont la galerie se situe non loin de là, il se lance totalement dans la peinture.
En 1947, il s’installe à Paris ; il travaille régulièrement à l’Académie Julian, et à la Grande Chaumière où il rencontre le petit-fils de Matisse, qui lui présente son grand-père. À l’époque Matisse est alité et travaille aux vitraux de la Chapelle de Vence. Cette rencontre est très importante mais c’est avec Fernand Léger qu’en 1948 son réel engagement de peintre va définitivement se confirmer. Abner se présente à Léger en lui disant : « Monsieur Léger, je n’aime pas votre peinture. C’est pourquoi je viens pour apprendre à la connaître ». Le vrai style de l’artiste se met alors en place dans l’atelier du maître, à Pigalle. Léger était non seulement un grand peintre mais aussi un grand professeur ; c’est chez lui qu’Abner va apprendre à voir grand et à dessiner. Il l’initie aux rapports de volumes, de lignes et de couleurs. L’exemple et la leçon du maître vont le conforter et lui conférer les bases de son propre style.
Abner rencontre à la même époque Josette Gris, la femme de Juan Gris, qui, intéressée par son travail, décide Daniel-Henry Kahnweiler à se rendre dans l’atelier d’Abner. Passionné par son œuvre, le célèbre marchand de Picasso, Braque, Gris et Derain, le suit pendant un an au terme duquel il lui propose de signer un contrat d’exclusivité en échange de ses œuvres. L’idée de se défaire de la totalité de son atelier effraie Abner qui refuse et privilégie son indépendance.

En 1950, Abner s’installe dans un atelier en plein Montparnasse, dont un de ses voisins est le peintre Foujita, de 33 ans son aîné. Les années cinquante sont, à Montparnasse notamment, une période de grande effervescence artistique. Il participe au Salon des Réalités Nouvelles. Vers 1952, il arrive peu à peu à l’Abstraction avec, comme point de départ, son travail de déclinaison sur le thème du chevalet, entre 1948 et 1950. Cette période marque le début de sa période d’Abstraction géométrique où il crée un espace plus en profondeur. Il expose des tableaux de cette période à la Galerie Denise René en 1956.
Entre 1960 et 1970, il est amené à la période dite des « vues aériennes ». Abner s’identifie à une quête spirituelle relative à la position de l’homme dans l’espace, cet espace qu’il peut apprivoiser. Ces recherches correpondent aux années de conquête de la lune.
En 1972, in s’installe dans le XVe arr de Paris, atelier qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort ; il opère un retour à la Figuration.