Les Lavandières au Bord de l'eau 1906 de Maximilien Luce

EXPOSITION - Les Paysages Français

LES PAYSAGES FRANÇAIS

Du 07.03 au 07.06.2024

LIEU

Gray d’Albion
32 rue des Serbes
06400 Cannes

HORAIRES

Du lundi au samedi de 10h à 19h

Les Lavandières au Bord de l'eau 1906 de Maximilien Luce

Brussel expo Brafa Art Fair 2023

BRAFA Art Fair - Du 28.01 au 04.02 2024

BRAFA ART FAIR 2024

Du 28.01 au 04.02.2024

LIEU

HALL 3 STAND 75

Brussels Expo I Heysel, Palais 3 & 4 (entrée)
Place de Belgique 1, 1020 Bruxelles

HORAIRES
Tous les jours de 11h à 19h

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MODERNE ART FAIR - Du 19.10 au 22.10.2023

MODERNE ART FAIR 2023

Du 19 au 22.10.2023

LIEU

PAVILLON 1 Stand 110

Pavillons, avenue des Champs-Élysées, Paris 8e
de la place Clemenceau à la place de la Concorde

HORAIRES
Du jeudi 19 au dimanche 22 octobre 2023
Tous les jours de 11h à 20h, le dimanche fermeture à 18h

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Antica Brussels - Du 19 au 23 avril 2023

ANTICA BRUSSELS

Du 19 au 23.04.2023

LIEU

Tour & Taxis
Avenue du Port 88
1000 Bruxelles

HORAIRES

Preview: Mercredi 19 avril de 14 à 22 heures – sur invitation
Vernissage: Jeudi 20 avril de 14 à 22 heures – sur invitation
Foire: Vendredi 21 au dimanche 23 avril de 11 à 19 heures

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Brussel expo Brafa Art Fair 2023

BRAFA Art Fair - Du 29.01 au 05.02 2023

BRAFA ART FAIR 2023

Du 29.01 au 05.02.2023

LIEU

HALL 3 STAND 75

Brussels Expo I Heysel, Palais 3 & 4 (entrée)
Place de Belgique 1, 1020 Bruxelles

HORAIRES
Tous les jours de 11h à 19h, jeudi 2 février fermeture à 22hh

Brussel expo Brafa Art Fair 2023
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Francis GUERRIER, la Sculpture-Nature

D’une lignée d’artistes, de son grand père à ses deux filles, Francis Guerrier nait en 1964 à Marseille et vit aujourd’hui dans la maison de son enfance à Eygalières qu’il a agrémentée d’un immense atelier baigné de lumière.

Plus que la maîtrise de techniques artistiques, son milieu familial lui a transmis une forte sensibilité à l’art. Mais il attendra le décès de son père peintre Raymond Guerrier pour pouvoir se qualifier d’artiste et il choisira la sculpture, tournant le dos à la peinture pratiquée depuis 2 générations chez les Guerrier.

Il part pour Paris à 19 ans et, l’année suivante, commence son activité créatrice auprès de l’architecte-scénographe Pierre-Henri Magnin, qui lui fait découvrir l’univers du décor et de la scénographie et que Francis considère comme son Maître.

Il se marie et devient père très jeune, ce qui le pousse à créer sa société de création de décors et scénographies pour l’évènementiel à l’âge de 25 ans afin de subvenir plus sereinement aux besoins de sa famille. Pendant dix ans, pour répondre aux désirs de ses clients, il sera amené à maîtriser de nombreux outils et media : vidéo, laser, installations son et lumière, mais aussi matériaux de construction, bois et acier. Une expérience riche mais contraignante car chronophage et limitative : il veut étendre son domaine de création, laisser libre cours à son imagination et ne plus simplement honorer des commandes.

En 2000, âgé de 36 ans, il vend sa société et navigue pendant 4 mois en Méditerranée pour découvrir les sites inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, de l’Italie à L’Egypte en passant par la Syrie. A son retour, il sait qu’il veut être sculpteur. Il opère alors une rupture dans sa carrière professionnelle pourtant florissante afin de se sentir en phase avec ses valeurs profondes et de répondre à l’impérieux besoin d’un retour aux sources. Dans un premier temps, il s’installe à Paris dans l’atelier de son grand-père qui fut aussi celui d’André Derain. Il découvre alors l’œuvre peint de son aïeul et cet univers devient sa principale inspiration. En 2002, il monte une première exposition de son œuvre sculpturale autour du ciel, du rêve et de la mémoire où il intègre la lumière à l’acier, au bois, au verre et au cuivre qui composent ses créations.

Mais Francis Guerrier a besoin de grandeur et rêve de créer du monumental « qui remet l’homme à sa place ». Il sent aussi que la nature et la lumière du sud lui sont nécessaires. Il s’installe en 2015 avec sa seconde épouse à Eygalières et retrouve ses racines. Tout en travaillant toujours mais ponctuellement en tant que scénographe afin de satisfaire sa passion du théâtre, il développe encore son savoir-faire et sa propre technique et peut enfin s’attaquer à la réalisation de sculptures aux dimensions impressionnantes, telle sa Plume de 12 mètres de haut. En 2005, la Galerie Guigon à Paris lui permet de présenter son nouveau travail de l’acier basé sur le pliage et la courbe.

« Je ne modèle pas mes sculptures, je travaille à partir d’une feuille de métal que je découpe et mets en forme. En honorant la matière, en respectant son énergie, son ressort, sa courbure possible, j’atteins l’équilibre, l’harmonie, j’y retrouve la nature… Et c’est elle, dans sa pureté mais aussi sa complexité qui est ma première inspiration. Les courbes, les lunes, les trajectoires et les spirales si souvent présentes dans la nature, du coquillage aux galaxies, sont mon écriture. Je ne cherche pas l’abstraction, mais au contraire, à me rapprocher des formes originelles. »

La tôle d’acier noir devient son medium de prédilection. Il met au point une technique d’incision du métal et de pliage à froid des plaques planes par laquelle il cherche à honorer la matière et trouver l’équilibre et l’harmonie après la lutte. Ses formes euclidiennes s’inspirent de la nature, du cosmos et des étoiles et le volume se crée par le pliage.

« C’est avec la tôle d’acier noir, dur et ressort, que mon échange avec la matière est le plus fort. Mon travail principal avec l’acier consiste en sa découpe mais surtout le pliage en courbe de la tôle. Si je dessine, c’est l’acier qui se met en forme et qui crée ses volumes par son énergie ».

Monumentales et pourtant légères, noires et malgré tout lumineuses, douces et anguleuses, ses sculptures aux lignes épurées, sobres et élégantes sont issues d’un procédé de fabrication très personnel à l’artiste qui se laisse guider par la résistance de la matière afin de trouver une véritable synergie entre l’œuvre et son environnement et offrir de nouvelles perspectives dans le paysage.

« De cette lutte avec le métal, je gagne si j’apprivoise, si j’honore la matière, j’atteins l’équilibre, l’harmonie, j’y retrouve la nature… »

Fortes et énergiques tout en étant pures et sobres, les sculptures de Francis Guerrier nous séduisent par la volupté de leur courbe et l’élan de leur ligne. Véritable lien entre terre, ciel et mer, elles reflètent la personnalité de leur créateur : « La tête dans les étoiles et les pieds sur terre ».


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Maud Barral

Après une expérience de 15 ans passés aux côtés de Jean Ferrero, directeur de la galerie historique de l’École de Nice et des Nouveaux Réalistes, Maud a ensuite défendu la jeune création contemporaine durant 5 ans, au sein de sa propre galerie, avant de rejoindre l’équipe de la Galerie Hurtebize en 2015.


50e Salon d'Antibes Art Contemporain et Moderne

50e Salon d'Antibes - Du 16.04 au 02.05 2022

50e SALON D’ANTIBES

Du 16.04 au 02.05 2022

LIEU
Esplanade du Pré des Pêcheurs, Antibes

OUVERTURE AU PUBLIC
De 10h30 à 19h30

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50e Salon d'Antibes Art Contemporain et Moderne

Gouache sur papier datant de 1936 de Raoul Dufy

Raoul Dufy, Mon Docteur le Vin, 1936

En 1822, la Maison Nicolas révolutionne le monde du vin en conditionnant les précieux nectars en bouteilles, permettant une consommation à domicile.

Dés 1930, afin de remercier ses clients les plus fidèles, Etienne Nicolas édite chaque année pour les fêtes de Noël un catalogue illustré par un artiste. Aujourd’hui, cette longue série de 35 ouvrages constitue pour les collectionneurs d’art et d’œnologie un véritable trésor. Au fil des ans, ce sont Kees Van Dongen, Jean Hugo, Bernard Buffet, André Derain, Bernard Lorjou, Raymond Guerrier ou Raoul Dufy entre autres qui ont collaboré à la réalisation de ces brochures.

Nous avons eu l’opportunité d’acquérir très récemment un ensemble exceptionnel de 7 dessins originaux de Raoul Dufy reproduits dans le catalogue de 1936 édité par les Etablissements Nicolas et Draëger, célèbre imprimeur-graveur de Montrouge, intitulé « Mon Docteur le Vin ». Les 20 aquarelles créées pour l’occasion ont d’ailleurs fait l’objet d’une exposition cette même année à la Galerie Bernheim-Jeune à Paris. Nous avons également trouvé une édition originale du livre, dédicacée par Dufy.

Dès la première page, le ton est donné : « Mon Docteur le Vin ?… Eh ! oui car ses préceptes vieux comme le monde sont justifiés chaque jour davantage par la science ». Le Maréchal Pétain, après la Première Guerre Mondiale, dans son introduction « Hommage au Vin », indique que « le vin a été, pour les combattants, le stimulant bienfaisant des forces morales comme des forces physiques – ainsi a-t-il largement concouru, à sa manière, à la Victoire ». Et les bienfaits du vin sont énoncés dans le sommaire : vitamines et radioactivité du vin ; le vin contre la fièvre typhoïde, la dépression, l’anémie, le diabète ou l’obésité ; le vin pour les reins, le maintien de la jeunesse et l’esthétique, le caractère et le moral ; indispensable aux écrivains, artistes et sportifs. Et enfin, le vin fait les beaux hommes et favorise la longévité ! La citation du Professeur P. PIERRET nous servira de conclusion : « Le vin porte avec lui la gaîté, la force, la jeunesse, la santé. C’est du soleil en bouteille ». Alors, qui mieux que Raoul Dufy pour illustrer un tel ouvrage ?

« Si je pouvais exprimer toute la joie qui est en moi » Raoul Dufy

Peintre de l’optimisme, de la fête et de la mondanité, Raoul Dufy promène un regard émerveillé sur le monde et transmet par sa peinture colorée et poétique, un sentiment joyeux de bien-être et de vie. Comme le dit si bien Pierre Camo dans « Dufy, l’Enchanteur » (ed. Marguerat, 1947) « Tout y est frais, vif, clair, joyeux comme le printemps dans la nature ou la jeunesse dans la vie ». Les titres octroyés aux expositions et divers hommages consacrés à l’artiste en témoignent : « Raoul Dufy. Le Plaisir » (Musée d’Art Moderne de Paris, 2008) ; « Raoul Dufy. A Spectacle of Society » (Connaught Brown Gallery, Londres, 2016) ; « Les Couleurs du bonheur » (Musée Jean cocteau, Menton, 2017) ; « La Légèreté de Raoul Dufy » (Musée Angladon, Avignon, 2017).

Son style correspond exactement à l’esprit de « Mon Docteur le Vin », ouvrage liant humour, finesse et précision.

A l’âge de 13 ans déjà, le jeune Raoul impose à sa famille de musiciens son choix de devenir peintre et quitte sa Normandie natale pour se former à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris. Influencé dans un premier temps par les Impressionnistes puis par l’éclat de la couleur chez les Fauves, il admire plus que tout autre Cézanne et c’est d’ailleurs sur les terres provençales chères à celui-ci qu’il trouvera son propre langage et développera son principe de la « lumière-couleur ».

« En 1919 Dufy devient subitement Dufy. La main se libère, son trait gagne en souplesse et en vigueur. Surtout il s’adonne avec fougue à l’aquarelle qui lui permet de rendre la beauté des paysages de Provence, leurs transparences et leurs lumières. (…) Sa peinture acquiert un dynamisme nouveau. Les formes gagnent en légèreté et en équilibre. Son dessin est plus rapide, plus exalté. Il ressent un désir de créer qui reflète toute sa joie d’artiste conscient d’être parvenu à maturité et tout le bonheur d’un monde désormais libéré ».

Fanny Guillon Laffaille

Les caractéristiques essentielles du style de Raoul Dufy sont nées et ne le quitteront plus : dissociation du trait et de la couleur ; figures esquissées mais dynamiques et bien vivantes ; courbes potelées et voluptueuses ; lignes simples, souples et expressives ; flamboyance de la couleur qui devient lumière. En 1936, année de la publication de « Mon Docteur le Vin », Dufy est déjà mondialement connu et se voit consacrer des expositions personnelles à New-York, Bruxelles, Prague…

Doté d’un exceptionnel don de dessinateur et de coloriste, c’est par le dessin et plus précisément par l’aquarelle qu’il révèle son véritable talent et libère son geste vif et gracieux. Dès les années 30, Dufy donne de plus en plus de place à son œuvre graphique et travaille les possibles offerts par l’usage de ses « flaques de couleurs » qui précèdent sa ligne.

"Tout dessin de Raoul Dufy est en quelque sorte sa signature
et ce qu'on est convenu d'appeler signature inimitable"

Jean Cocteau

Raoul Dufy ne cherche pas à figurer la matérialité mais offre une interprétation très libre et subjective de son sujet où réalité et imaginaire s’entrecroisent. Si l’on retrouve des thèmes et motifs récurrents dans son œuvre (orchestres, paysages, portraits, courses hippiques…), l’artiste est éclectique et s’exprime par divers media, multipliant les expériences : dessin, peinture, sculpture mais aussi arts décoratifs, illustration, tapisserie, décors et costumes. Sa sureté calligraphique, la simplicité et l’épuration de son sujet, son sens extraordinaire de la composition, la souplesse de ses lignes et l’éclat des couleurs dissociées du trait resteront reconnaissables entre tous, quel que soit le support choisi.

Travailleur acharné, il ne produira pas moins de 4.000 dessins et 2.000 toiles, entre autres céramiques, tissus, tapisseries… carrière féconde s’il en est et le succès et la reconnaissance internationale sont au rendez-vous ! Un an avant sa mort, en 1952, la XXVIe Biennale de Venise lui octroie le Grand Prix de la Peinture pour couronner l’ensemble de son œuvre.

Découvrez un extrait du livre “Mon Docteur le Vin”.

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Maud Barral

Après une expérience de 15 ans passés aux côtés de Jean Ferrero, directeur de la galerie historique de l’École de Nice et des Nouveaux Réalistes, Maud a ensuite défendu la jeune création contemporaine durant 5 ans, au sein de sa propre galerie, avant de rejoindre l’équipe de la Galerie Hurtebize en 2015.


Pastels sur papier de Bernar Venet artiste contemporain

Les dessins de Venet

Bernar VENET, artiste français né en 1941 vivant entre la France et les Etats-Unis depuis les années 60, est aujourd’hui mondialement connu pour ses sculptures et reconnu pour ses installations monumentales dans le domaine public.
Nous souhaitons ici mettre l’accent sur une autre partie de son travail : l’œuvre graphique. Nous appuierons cet article sur deux travaux sur papier récemment acquis par la galerie et qui illustrent parfaitement l’importance du dessin dans la démarche créatrice du sculpteur.

Pastels sur papier de Bernar Venet artiste contemporain

Bernar VENET – Two Undetermined Lines, 1989 – Pastels gras sur papier – 76.2 x 76.2 cm

« D’abord, j’ai une vision. Ensuite, je fais un petit dessin avec comme principale précaution la question des proportions »

Dès ses premières expériences artistiques, Bernar VENET donne au dessin une place prépondérante et omniprésente. D’abord formules mathématiques couchées à l’encre sur de grands papiers, puis schémas techniques industriels présentant les caractéristiques physiques d’un objet réalisé et présenté concomitamment en volume, les œuvres graphiques de Venet sont indissociables de ses sculptures.
Comme chez de nombreux artistes, le dessin constitue la première étape du travail de Bernar Venet et c’est par ce biais qu’il va construire son projet sculptural. D’ailleurs, le sculpteur se sent derrière chaque ébauche de l’artiste : le relief et les perspectives font de chaque dessin une sculpture murale. L’œuvre en aplat parait être déjà présente en volume, elle semble sortir de son cadre. Ici, le dessin préparatoire n’est pas une esquisse mais bien une œuvre à part entière, aboutie, qui se suffit à elle-même et nous présente l’essentiel du sujet auquel Venet va donner vie. Mouvement, relief, texture et couleurs du pastel nous offrent l’aspect granuleux et rouillé de l’acier Corten qui constituera le matériau de la sculpture à naître. L’attention est déjà tout entière concentrée sur la forme, aucun détail superflu ne vient perturber le regard. Ingres donnait ce conseil à ces élèves : « Ayez tout entière dans les yeux, dans l’esprit, la figure que vous voulez représenter, et que l’exécution ne soit que l’accomplissement de cette image déjà possédée et préconçue ». D’un geste vif, sobre, puissant et élégant, Venet va droit vers son but, suit sa Ligne, élément central de son œuvre depuis les années 60, dont il ressent déjà le volume, et reste fidèle à ce qu’il nomme le principe d’équivalence qui permet de transmettre un même contenu par des canaux différents.
La seconde étape sera la réalisation en fonderie de la sculpture en acier noir ou Corten d’après le dessin. Puis, dans un troisième temps, l’artiste cherchera à donner encore une autre vision de son œuvre en partant cette fois d’une vue photographique de sa sculpture.

Il y a donc chez Venet une circularité absolue entre le dessin, la sculpture et la photographie. La forme et ses métaphores sont contiguës et traduisent la volonté de l’artiste d’aboutir à l’objet absolu, celui dont l’aspect ne renverrait qu’à lui-même sans expressivité, totalement neutre, dépersonnalisé. Là était déjà le but de Bernar Venet lors de ses premières expériences artistiques basées sur l’utilisation de diagrammes et de formules mathématiques, ou encore à travers sa performance autour du « tas de charbon » : « Le charbon, posé librement en tas, libérait la sculpture des aprioris de la composition imposée par l’artiste ». Le matériau, toujours pauvre (charbon, goudron, acier…), utilisé pour ses capacités propres, décide lui-même de sa forme qui sera différente à chaque utilisation, permettant ainsi à la personnalité de l’artiste de s’effacer derrière son œuvre. Par les matériaux bruts et industriels qu’il choisit, Venet appuie encore sur la radicalité et l’autoréférentialité de sa recherche : l’œuvre ne doit parler que d’elle-même et non pas de l’artiste. C’est sur ce principe de monosémie qu’il base sa réflexion depuis ses débuts.

Bernar VENET – Ligne Indéterminée, 2016 – Photographie et fusain sur papier – 220 x 153 cm

Cette Ligne Indéterminée réalisée en 2016 est tout à fait représentative du style et de la force du travail de Venet : à la fois minimale et monumentale voir colossale, la ligne accapare l’espace par sa présence et son mouvement. Nous sommes ici face à ce que l’on pourrait qualifier de troisième étape de son travail : après le dessin préparatoire et la réalisation de la sculpture, l’artiste cherche à donner une autre vision de ce volume. Il va alors choisir un angle de vue qu’il fixe photographiquement et qu’il va retravailler en aplat. La photo est ensuite découpée suivant les contours de la forme sculpturale, contrecollée sur un grand papier blanc puis retravaillée au fusain. Cet outil, fait à partir de charbon de bois (tiens tiens…), utilisé dès la préhistoire dans l’art pariétal, brut s’il en est, est généralement associé aux travaux préliminaires car il est très facilement effaçable. Ici encore, Venet est à contre-courant. Il glorifie le fusain par son utilisation sur l’œuvre finale. Les caractéristiques propres du charbon vont lui permettre d’ajouter de la profondeur à son œuvre et de jouer avec la lumière par les variations de la valeur du noir, plus ou moins estompé. La texture rugueuse et brute du fusain peut aussi rappeler le toucher de l’acier. Et la boucle est bouclée !

« Elargir le champ du monde visuel »

Bernar Venet devient artiste à une époque où l’abstraction lyrique explose en France et l’art conceptuel aux Etats-Unis. Il n’adhère pas à ces mouvements et cherche autre chose pour élargir le champ de la création. Il va donc trouver ailleurs son inspiration, dans des disciplines étrangères au monde de l’art telles que les mathématiques, la géométrie ou la physique.
Son travail va se développer autour d’un thème : la Ligne, qui deviendra droite, courbe, indéterminée avant de se transformer en Arcs et en Angles. Dès ses prémices, son œuvre est radicale voire austère au regard de la création abstraite des années 60, généralement lyrique et colorée. Utilisant le noir et des matériaux industriels, par une gestuelle minimum et délibérément inexpressive, il a la volonté d’aboutir à l’objet absolu, celui dont la forme ne renverrait qu’à lui-même et non au « style » de l’artiste. Il restera fidèle aux principes initiaux de sa création (principe d’équivalence, refus de l’esthétique et principe de monosémie) sur lesquels il fonde une œuvre protéiforme : peintures, sculptures, dessins, photographies, architecture, poésie, œuvres sonores, films…
Artiste majeur de l’art conceptuel et minimal, père de l’art informel né avec son « tas de charbon », Bernar VENET est aujourd’hui présent dans une soixantaine de Musées dans le monde et il reçoit de nombreuses commandes, publiques et privées, pour des installations permanentes et souvent monumentales.


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Maud Barral

Après une expérience de 15 ans passés aux côtés de Jean Ferrero, directeur de la galerie historique de l’École de Nice et des Nouveaux Réalistes, Maud a ensuite défendu la jeune création contemporaine durant 5 ans, au sein de sa propre galerie, avant de rejoindre l’équipe de la Galerie Hurtebize en 2015.



Logo Moderne Art Fair 2021

MODERNE ART FAIR - La Galerie est de retour dans les salons parisiens

Chers Amis, Chers Collectionneurs,

Après bientôt deux ans sans salon ni foire, nous sommes réellement impatients de venir vous retrouver à Paris pour notre participation à MODERNE ART FAIR, foire qui remplace ART ELYSEES que nous suivons depuis plus de 10 ans. C’est donc par fidélité, mais aussi pour palier au manque de nos contacts parisiens, que nous sommes de retour sur la scène artistique de notre chère capitale.

Ces derniers mois, frustrés de ne pouvoir participer ou organiser des évènements à l’étranger, nous avons profité de cette souplesse de notre emploi du temps pour nous intéresser plus sérieusement au marché de l’Art Contemporain. Nous restons bien sûr fidèles à nos passions et attachés à l’achat et la vente d’œuvres majeures des artistes des années 50 et présenterons du 21 au 25 octobre des toiles de Jean-Michel ATLAN, Bernard BUFFET, André MARFAING, Georges MATHIEU, Jean MIOTTE … artistes qui ont fait la renommée de notre galerie.

Huile sur toile de jute de Jean-Michel Atlan
Nature Morte de Bernard Buffet de 1991

Également, nous accrocherons sur ces cimaises temporaires nos coups de cœur contemporains, certains déjà connus et reconnus à l’international et d’autres que nous souhaitons vous faire découvrir : ABOUDIA, LEE Bae, Julien COLOMBIER, Jan KOLATA, Michel MOUSSEAU, Jean-Jacques MARIE

Oeuvre Oct 20 de Julien Colombier artiste contemporain

Cette année, nous consacrerons aussi une partie de notre stand à la présentation d’œuvres sur papier de grandes signatures. Des dessins de Joan MIRÒ, Henri MICHAUX, CHU Teh-Chun et Serge POLIAKOFF, acquis en collections privées et accompagnés des certificats d’authenticité des experts agréés, vous permettront d’apprécier la finesse du trait ou la maîtrise des couleurs de ces artistes et de considérer le travail sur papier comme une œuvre à part entière et non comme une étude préparatoire.

Encre de 1997 de l'artiste moderne CHU Teh-Chun

Cette nouvelle sélection nous offre la possibilité de présenter des œuvres de qualité adaptées à tous types de budget. Envie d’un coup de cœur à petit prix ou d’une réflexion en termes de placement financier ? Nous sommes là pour vous guider, vous conseiller et répondre à vos attentes.

Nous vous attendons nombreux sur les Champs-Elysées, à deux pas du Grand Palais Ephémère et de la FIAC afin de vous présenter nos dernières acquisitions et enfin pouvoir vous revoir !


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Maud Barral

Après une expérience de 15 ans passés aux côtés de Jean Ferrero, directeur de la galerie historique de l’École de Nice et des Nouveaux Réalistes, Maud a ensuite défendu la jeune création contemporaine durant 5 ans, au sein de sa propre galerie, avant de rejoindre l’équipe de la Galerie Hurtebize en 2015.